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Le livre ancien
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La reliure
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Abréviations
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Les ventes aux enchères
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Adresse
Indication de lieu et date d’édition d’un livre, parfois d’éditeur. Elle est le plus souvent mentionnée sur la page de titre. Almanachs et Almanachs royaux Source d’informations et de renseignements utiles pour la vie quotidienne (calendrier détaillé, météorologie, astrologie...). Le plus répandu des livres populaires. On distingue, parmi eux, les Almanachs Royaux qui contenaient tous les renseignements administratifs du royaume. Ils sont souvent dans de belles reliures. |
Armes, Armoiries
Voir rubrique « Reliure ».
Autographe
Littéralement : « écrit par le personnage lui-même ». Cela peut aller d’une simple signature, d’une lettre (lettre autographe ou lettre signée), jusqu’au volumineux manuscrit d’un ouvrage. Chaque autographe est une pièce unique, un témoignage irremplaçable d’une personnalité. Les thèmes sont multiples : un auteur, un personnage historique, une époque, une région, les sujets qui vous intéressent. Les autographes suscitent une curiosité de plus en plus vive. Les libraires spécialisés, adhérents au Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne, vous éviteront les pièges subtils du faux, des copies, et vous conseilleront avec efficacité et passion. Leurs catalogues sont une mine incomparable d’informations.
Bandeau
Ornement décoratif en tête de la page.
Bibliographie
Ouvrage qui recense les livres publiés sur un sujet ou un auteur donné, et leurs diverses éditions, qui permet de les connaître, d’approfondir une recherche, de vérifier. Il en existe des milliers, sur tous les sujets. C’est au travers de ces ouvrages de référence que vous apprendrez à connaître le nombre exact de gravures que comportait tel ouvrage lors de sa parution, à identifier les éditions originales et chacune des éditions suivantes, dont la valeur va, en général, en décroissant. (Par exemple, le Manuel du libraire et de l’amateur de livres de Jacques-Charles Brunet, le Trésor du bibliophile romantique et moderne de Léopold Carteret,...).
Bibliophile et Bibliophilie
« Une personne qui aime, recherche et conserve avec soin et goût les livres rares, précieux » (Le Petit Robert).
La bibliophilie est toujours une passion créative, car l’amateur forme son goût petit à petit et constitue ainsi, en se faisant plaisir, un ensemble qui prendra sa signification au fil des acquisitions.
Broché
Livre dont les cahiers, cousus, sont presque toujours recouverts d’une simple couverture de papier.
Brochure
Imprimé comportant un nombre restreint de pages et toujours non relié.
Cahier
Formé par le pliage d’une grande feuille, qui produit ainsi plusieurs feuillets. Voir « format ».
Carton
Feuillet réimprimé en cours de tirage et en remplaçant un autre, fautif ou censuré. On dit d’un exemplaire qu’il est cartonné ou non cartonné (ou aussi « avant les cartons »).
Catalogue
Fruit d’une longue tradition de la librairie, il est aujourd’hui le mode de communication privilégié entre un libraire et ses clients. Il donne le maximum de précisions sur les ouvrages sélectionnés et offre ainsi les meilleures garanties pour les acheteurs. Attendu avec impatience par ses destinataires, lu fébrilement dès réception, il impose une réaction rapide à qui veut acquérir une pièce convoitée. Il peut comporter d’intéressants renseignements bibliographiques ou des informations nouvelles (Voir également les définitions des abréviations d’usage).
Collation
Description physique du livre qui détaille sa pagination et ses planches. Elle permet ainsi de s’assurer qu’il est bien complet.
Colophon
Du grec kolophôn, « fin, terminaison ». Note imprimée ou manuscrite, à la fin d’un ouvrage, indiquant les éléments matériels de l’édition. Dans un livre ancien, et avant l’apparition de la page de titre, il rassemblait les indications sur l’édition : auteur, titre, imprimeur, date, etc. Pour les livres modernes, on dit « achevé d’imprimer ».
Coloriage
Opération qui s’effectue, après le tirage de l’imprimerie, sur chaque feuille avec des couleurs à l’eau. À ne pas confondre avec la gravure en couleur qui fait appel à un procédé d’impression.
Contrefaçon
Édition pirate d’un livre, faite à l’insu de l’auteur et de l’éditeur. Voir « préfaçon ».
Cul-de-lampe
Figure gravée ou typographique centrée en fin de chapitre.
Curiosa
L’un des thèmes du livre ancien, qui concerne les ouvrages légers, licencieux, ou érotiques. Les auteurs sont souvent anonymes ou cachés derrière des pseudonymes, les éditeurs et années d’édition sont souvent fictifs. Les écrivains et les artistes ont apporté de tout temps leur contribution à ce genre de production.
Dédicace
Hommage d’un auteur à une personne : par un texte imprimé en début de volume (Molière, par exemple, faisait précéder ses comédies d’une dédicace au Roi) ou par une inscription manuscrite. Dans le premier cas, l’ouvrage est dédié à... ; dans le second cas, il est dédicacé à... Le dédicataire est la personne à qui un livre est dédié. Voir aussi « envoi »
Eau-forte
Procédé de gravure en creux. Sur une plaque de cuivre enduite de vernis, un artiste dessine une composition à l’aide d’une pointe d’acier. La plaque est soumise à un bain d’acide (« eau forte ») qui creuse le cuivre là où le vernis a été entamé par la pointe. Le cuivre débarrassé de son vernis est encré. L’encre logée dans les parties entamées de la plaque se reporte sur le papier par forte pression (presse en taille-douce, distincte de la presse typographique). Voir aussi « taille-douce ».
Édition
Ensemble du tirage d’un ouvrage. Parfois, pour laisser croire au public à un grand succès, certains éditeurs ont apposé sur une partie de la première édition des mentions fictives d’édition (Deuxième édition, Troisième, etc.). Par exemple Notre Dame de Paris de Victor Hugo. Voir « édition originale ».
Édition originale
Première publication d’un ouvrage en librairie généralement faite sous le contrôle ou avec le consentement de l’auteur (à l’exception, bien sûr, des publications posthumes). Elle est particulièrement recherchée. Voir aussi « première édition ».
Dans le cas d’une publication antérieure dans une revue, on parle d’édition « pré-originale ».
Émission
Ensemble d’exemplaires d’une même édition caractérisés par le moment où ils sont mis en vente. Divers éléments matériels permettent de les distinguer : titre de relai, couverture, mention fictive d’édition, etc. Par exemple, Les Chants de Maldoror ont été publiés en 1869 (première émission), puis, s’étant alors mal vendus, remis en vente en 1874 (deuxième émission).
Enluminure
Illustration ou décoration à la main de manuscrits ou plus rarement de certains imprimés précieux. On emploie aussi le terme de « miniature » ou plus généralement aujourd’hui de « peinture ».
Envoi
Dédicace autographe de l’auteur. Elle est un facteur d’intérêt et de valorisation de l’ouvrage. Voir aussi « ex-dono ».
Épreuves
Premières versions d’un texte imprimé soumises à l’auteur ou à l’éditeur pour corrections. Les exemplaires d’épreuves très corrigées, par Balzac ou Proust par exemple, peuvent être considérés comme des manuscrits.
Estampe
Gravure imprimée par n’importe quel procédé (bois, cuivre, pierre, acier, linoléum...). Elle peut être unique (monotype) ou à tirage très restreint. (…)Voir aussi « gravure », « lithographie », « eau-forte ».
État
Version d’une même édition ou d’une même planche (pour les estampes) qui peut différer des autres par des ajouts ou des suppressions parfois minimes.
Ex-dono
Inscription manuscrite portée sur un livre pour l’offrir, mais qui, par opposition à « l’envoi », n’est pas forcément de la main de l’auteur.
Exemplaire de tête
Voir « Grands papiers ».
Ex-libris
Signifiant littéralement « d’entre les livres », c’est un signe de propriété. Ce peut être une inscription manuscrite, un simple carré de papier, une étiquette imprimée ou gravée, portant des initiales, un symbole, des armes, un nom... Il est en général apposé au verso du plat d’un volume. De nombreux artistes ont gravé des ex-libris : Gavarni a dessiné celui des Goncourt figurant deux doigts d’une main allongés sur une feuille de papier où se trouvent les initiales E et J (unis comme les doigts de la main). L’ex-libris est, en soi, un thème de collection pour de nombreux amateurs.
Fascicule ou livraison
Partie d’un ouvrage dont la publication est étalée dans le temps. À la fin de la parution, on peut relier l’ensemble en volumes. Cela s’est beaucoup fait au XIXe siècle.
Faux-titre
C’est l’abrégé du titre imprimé sur le feuillet précédant le titre. Il apparaît au XVIIe siècle.
Filigrane
Le filigrane ou marque d’eau est l’empreinte laissée dans la feuille de papier lors de sa fabrication et visible par transparence. Il est la marque du fabricant.
Format
Un livre est généralement rectangulaire dans le sens de la hauteur, il peut l’être aussi dans le sens de la largeur (format oblong ou à l’italienne).
Le format d’un livre s’exprime rarement en centimètres mais plutôt en fonction du pliage de la feuille fournie par le papetier à l’imprimeur.
La grande feuille non pliée sur laquelle on imprime 2 pages est dite « in-plano ».
Une feuille pliée en deux (4 pages) donne un format « in-folio » (environ 50 cm),
une feuille pliée en quatre (8 pages) est un « in-quarto » (in-4) (environ 30 cm),
en huit (16 pages) est un « in-octavo » (in-8) (moins de 25 cm).
On trouve aussi des formats « in-douze » (in-12), « in-seize » (in-16), « in-vingt-quatre » (in-24), « in-trente-deux » (in 32).
À noter que la dimension des feuilles, donc celle des formats, a évolué au cours des temps, ou selon les lieux, en fonction de l’industrialisation de la fabrication du papier.
Frontispice
Composition gravée ou imprimée placée, en général, en regard du titre.
Gardes
Feuillets de papier, généralement blanc, parfois décoré, placés ou collés en tête et en fin d’un volume pour assurer la liaison entre la couverture (ou la reliure) et le corps de l’ouvrage. Dans des exemplaires luxueux, le relieur peut également utiliser des matériaux précieux (peau, étoffes, etc.) pour les gardes.
Grands papiers
De tout temps, les éditeurs ont voulu distinguer des exemplaires de luxe : à l’origine, avec de plus grands formats, d’où l’appellation « grands papiers ». Avec aussi des tirages restreints et numérotés, imprimés sur des matières nobles (peau de vélin et papier de Hollande pour les livres anciens, papier de Chine, du Japon et aussi papier de Hollande plus tard). Ces « grands papiers » sont aussi appelés « exemplaires de tête » ou « tirages de tête ». Étant beaucoup plus rares et en nombre restreint, ils sont recherchés.
Gravure originale
L’élément imprimant (cuivre, acier, zinc, pierre, bois) doit avoir été dessiné et gravé de la main même de l’artiste. Le nombre des épreuves est d’ordinaire indiqué. Lorsqu’elles sont intégrées à un livre, « la justification » du tirage se trouve à la fin de l’ouvrage. Ce tirage est, en général, exécuté par des artisans hautement qualifiés d’après le « bon à tirer », ou épreuve définitive, approuvé par l’artiste. Voir aussi « estampe » et « taille-douce ».
Hors-texte
Illustration imprimée, indépendamment du texte, et insérée par la suite, par le brocheur ou le relieur. Elle peut comporter une légende. Si elle es imprimée avec le texte, elle est dite « in texte ».
Incunable
"Incunabulum" = berceau. Un ouvrage datant des débuts de l'imprimerie, paru avant la fin de l'année 1500.
Justification
Largeur de l’impression typographique.
Justification de tirage
Elle apparaît au XVIIIe siècle. Placée au début ou à la fin d’un volume, c’est l’indication donnée par l’éditeur du tirage d’une édition, spécifiant les différents types d’exemplaires publiés et de papiers utilisés.
Libelle
Écrit court et polémique.
Libraire
À l’origine, imprimeur, éditeur et libraire ne faisaient qu’un. Aujourd’hui, l’appellation ne concerne plus que celui qui vend des livres.
Librairie ancienne
Cette dénomination apparaît en 1804 pour la distinguer de la librairie « nouvelle » . Dans la librairie ancienne se vendaient les livres imprimés avant 1801 et les livres d’occasion, alors que la librairie nouvelle se consacrait aux nouveautés. On dénombrait alors à Paris plus de librairies anciennes que de librairies vendant du neuf. Aujourd’hui, c’est le contraire.
Librairie ancienne et moderne
Elle se consacre aux livres et documents anciens, d’hier jusqu’à nos jours, et aux livres récents épuisés, par opposition à la « librairie » sans appellation particulière, dont le domaine est le livre neuf et disponible chez les éditeurs.
Lithographie
Mise au point au début du XIXe siècle. L’élément imprimant est une pierre calcaire sur laquelle l’artiste dessine au crayon ou à l’encre grasse. La pierre et le papier passent ensuite sous la presse. Voir aussi « estampe ».
Livre ancien
Par convention, un livre imprimé avant 1800.
Livre de peintre
Il unit auteurs et artistes peintres, et par ce terme on désigne généralement les livres illustrés de gravures originales par de grands artistes, tels que Delacroix, Manet, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Ernst, Dali, Picasso, Derain... Ils sont le plus souvent à tirage restreint et sur papier de luxe. On a aujourd’hui tendance à designer par « livre d’artiste » un ouvrage entièrement conçu et réalisé par le peintre. Le débat reste cependant ouvert.
Livre moderne
Par convention, un livre imprimé à partir de la fin du XIXe siècle.
Livre-objet
Création plastique dont le livre n’est qu’un des éléments. Il a fait son apparition dans les années 1950.
Livre romantique
Par convention, un livre imprimé autour des années 1810/1820 et jusque vers 1860/1880.
Livre truffé
Livre dans lequel on a incorporé des documents : portraits, dessins originaux, états intermédiaires de gravure, prières d’insérer, lettres, etc. Par exemple : une édition originale d’Hernani dans laquelle on a ajouté une lettre de Victor Hugo.
Manchette
Texte écrit ou imprimé en marge d’une page et résumant le contenu d’un chapitre ou d’un paragraphe.
Manuscrit
Texte écrit à la main. S’il est de la main même de l’auteur, il est dit « manuscrit autographe ». Il peut être enluminé. Voir aussi « autographe » et « enluminure ».
Miniature
Voir « enluminure ».
Minuscule
Livre de très petit format, ne dépassant pas, en principe, 70 millimètres de hauteur.
Miscellanées
« Recueil d’écrits divers, du latin miscellanea, choses mêlées » (Le Robert Historique).
Papier
La qualité du papier est un élément décisif de l’effet d’une typographie et d’une gravure, d’où son importance pour les amateurs. La matière première (souvent des chiffons) doit être mise en charpie et subir un pourrissage avant d’être réduite en pâte par les maillets du moulin.
· Le papier de Chine provient de l’écorce de bambou. Il est très fin, légèrement gris. Certains estiment qu’il rend comme nul autre toutes les nuances de la gravure.
· Le papier de Hollande était à l’origine un papier vergé, d’excellente qualité et fabriqué en Hollande. Au XXe siècle, il existe aussi un papier vélin de Hollande.
· Le papier du Japon est fabriqué avec l’écorce du mûrier ou d’autres végétaux japonais. Il est très apprécié. Il existe en trois qualités (japon ancien, japon impérial et japon nacré) qui offrent des tonalités différentes.
· Le papier de Madagascar est issu de végétaux cultivés dans cette île. Il ressemble au japon et il est moins coûteux.
· Le papier vergé : son nom provient des traces (vergeures) laissées en filigrane lors de sa fabrication.
· Le papier vélin inventé par Baskerville en 1750, très lisse et sans vergeure, permet un bien meilleur tirage des textes et des gravures.
· Les « Arches », « Lafuma », « Rives », « Montval », « Auvergne », papiers de qualité, doivent leur nom aux moulins à papier qui les fabriquaient.
Photographie
Elle intervient à plusieurs titres. La photographie originale a d’abord été collée, dans le livre, comme moyen d’illustration, dès avant 1850 (exemple Égypte, Nubie, Palestine et Syrie de Maxime Du Camp et Flaubert, en 1852).
La photographie a été ensuite traduite par différents procédés (notamment héliogravure et phototypie). Après avoir connu une grande faveur avec le Surréalisme, elle est devenue une partie importante de la bibliophilie contemporaine.
Planche
Illustration hors-texte, quel que soit le procédé d’impression.
Plaquette
Brochure de quelques pages. Voir aussi « brochure ».
Pochoir
Procédé manuel de mise en couleurs. Le coloriage se fait à travers une fenêtre en carton, zinc, cuivre ou aluminium, découpée selon les contours de la couleur choisie. Les couleurs sont passées au pinceau ou à l’aide d’une brosse, les unes après les autres ou par superposition.
Préfaçon
Édition sauvage d’un texte, parue avant l’édition originale préparée par l’auteur. Elle était fabriquée généralement en Belgique au XIXe siècle à partir de textes ou feuilletons parus dans des périodiques (édition pré-originale).
Première édition
C’est la première édition dans l’ordre chronologique. Ce n’est pas nécessairement l’édition originale, si elle n’a pas été effectuée sous le contrôle de l’auteur. Voir « édition originale ». Dans le cas d’une traduction, on dira « première édition française ».
Recueil factice
Il réunit sous une même reliure des brochures ou plaquettes éditées séparément, en général sur un même thème.
Réglé (exemplaire réglé)
Encadrement du texte tracé à la main et à la plume, presque toujours à l’encre rouge, en vue de souligner la disposition harmonieuse de la typographie d’une page. C’est une marque de soin particulier porté à un exemplaire.
Reliure (cf. rubrique Reliure)
Remboîtage
Opération qui consiste à placer un livre dans une reliure qui n’est pas sa reliure d’origine.
Rousseurs
Taches brunes ou sépia que l’on trouve sur le papier. Elles sont rares dans les volumes d’avant la fin du XVIIIe siècle, plus fréquentes dans les ouvrages romantiques. Dues à la fois à l’humidité et à la nature du papier, elles déprécient plus ou moins l’ouvrage qui en contient. Des spécialistes peuvent « laver » un livre.
Rubriqué (exemplaire rubriqué)
Rehaut coloré à la plume ou au pinceau de certaines lettres dans les premiers livres imprimés (incunables et XVIe siècle).
Signature
Marque distinctive imprimée au bas de certains feuillets, destinée à faciliter le bon ordre de l’assemblage des cahiers. C’est généralement une ou plusieurs lettres suivies de chiffres.
Suite
Série de gravures, en général d’un même artiste. Plus fréquemment, de nos jours, une série de gravures accompagnant un livre, tirée à un petit nombre d’épreuves, souvent en différents états et sur des papiers différents de celui du livre.
Taille-douce
Terme qui regroupe toutes les techniques de gravure sur cuivre : eau-forte, pointe sèche, burin. Voir aussi « gravure ».
Tirage
En gravure, c’est le nombre déterminé d’épreuves obtenues à partir de la même matrice.
Pour le livre, le tirage est l’ensemble des exemplaires d’un ouvrage imprimés en une seule fois. C’est à partir de la seconde moitié du XIXesiècle que les bibliophiles ont suscité des tirages limités et numérotés, sur un ou plusieurs beaux papiers. Voir aussi « justification de tirage » et « suite ».
Tiré à part
Impression séparée, à tirage restreint, d’un texte paru dans une revue ou un recueil collectif. Il constitue souvent la véritable édition originale (dite « pré-originale ») d’un texte.
Titre
On entend généralement par « titre » la page comportant les éléments matériels permettant d’identifier l’ouvrage : l’auteur, le titre du livre, l’illustrateur, l’éditeur, les date et lieu d’édition, etc. Il est souvent précédé d’un feuillet de faux-titre qui donne, presque toujours, le titre seul, simplifié.
Titre de relai : pour écouler une partie d’invendus d’un ouvrage, on remplace le titre par un nouveau feuillet de titre, appelé alors « titre de relai » (voir « émission »).
Titre courant
Rappel parfois abrégé du titre de l’ouvrage placé dans la marge supérieure de chaque page.
Vignette
À l’origine un ornement dans un texte imprimé, en forme de pampres qui lui donnent son nom. Elle devient une estampe de petite dimension, sur bois ou sur métal, agrémentant et décorant un texte, employée en bandeau, en cul-de-lampe ou en in-texte. Voir aussi « estampe ».
© Articles extraits du site internet du SLAM (Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne) www.slam-livre.fr
Voir rubrique « Reliure ».
Autographe
Littéralement : « écrit par le personnage lui-même ». Cela peut aller d’une simple signature, d’une lettre (lettre autographe ou lettre signée), jusqu’au volumineux manuscrit d’un ouvrage. Chaque autographe est une pièce unique, un témoignage irremplaçable d’une personnalité. Les thèmes sont multiples : un auteur, un personnage historique, une époque, une région, les sujets qui vous intéressent. Les autographes suscitent une curiosité de plus en plus vive. Les libraires spécialisés, adhérents au Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne, vous éviteront les pièges subtils du faux, des copies, et vous conseilleront avec efficacité et passion. Leurs catalogues sont une mine incomparable d’informations.
Bandeau
Ornement décoratif en tête de la page.
Bibliographie
Ouvrage qui recense les livres publiés sur un sujet ou un auteur donné, et leurs diverses éditions, qui permet de les connaître, d’approfondir une recherche, de vérifier. Il en existe des milliers, sur tous les sujets. C’est au travers de ces ouvrages de référence que vous apprendrez à connaître le nombre exact de gravures que comportait tel ouvrage lors de sa parution, à identifier les éditions originales et chacune des éditions suivantes, dont la valeur va, en général, en décroissant. (Par exemple, le Manuel du libraire et de l’amateur de livres de Jacques-Charles Brunet, le Trésor du bibliophile romantique et moderne de Léopold Carteret,...).
Bibliophile et Bibliophilie
« Une personne qui aime, recherche et conserve avec soin et goût les livres rares, précieux » (Le Petit Robert).
La bibliophilie est toujours une passion créative, car l’amateur forme son goût petit à petit et constitue ainsi, en se faisant plaisir, un ensemble qui prendra sa signification au fil des acquisitions.
Broché
Livre dont les cahiers, cousus, sont presque toujours recouverts d’une simple couverture de papier.
Brochure
Imprimé comportant un nombre restreint de pages et toujours non relié.
Cahier
Formé par le pliage d’une grande feuille, qui produit ainsi plusieurs feuillets. Voir « format ».
Carton
Feuillet réimprimé en cours de tirage et en remplaçant un autre, fautif ou censuré. On dit d’un exemplaire qu’il est cartonné ou non cartonné (ou aussi « avant les cartons »).
Catalogue
Fruit d’une longue tradition de la librairie, il est aujourd’hui le mode de communication privilégié entre un libraire et ses clients. Il donne le maximum de précisions sur les ouvrages sélectionnés et offre ainsi les meilleures garanties pour les acheteurs. Attendu avec impatience par ses destinataires, lu fébrilement dès réception, il impose une réaction rapide à qui veut acquérir une pièce convoitée. Il peut comporter d’intéressants renseignements bibliographiques ou des informations nouvelles (Voir également les définitions des abréviations d’usage).
Collation
Description physique du livre qui détaille sa pagination et ses planches. Elle permet ainsi de s’assurer qu’il est bien complet.
Colophon
Du grec kolophôn, « fin, terminaison ». Note imprimée ou manuscrite, à la fin d’un ouvrage, indiquant les éléments matériels de l’édition. Dans un livre ancien, et avant l’apparition de la page de titre, il rassemblait les indications sur l’édition : auteur, titre, imprimeur, date, etc. Pour les livres modernes, on dit « achevé d’imprimer ».
Coloriage
Opération qui s’effectue, après le tirage de l’imprimerie, sur chaque feuille avec des couleurs à l’eau. À ne pas confondre avec la gravure en couleur qui fait appel à un procédé d’impression.
Contrefaçon
Édition pirate d’un livre, faite à l’insu de l’auteur et de l’éditeur. Voir « préfaçon ».
Cul-de-lampe
Figure gravée ou typographique centrée en fin de chapitre.
Curiosa
L’un des thèmes du livre ancien, qui concerne les ouvrages légers, licencieux, ou érotiques. Les auteurs sont souvent anonymes ou cachés derrière des pseudonymes, les éditeurs et années d’édition sont souvent fictifs. Les écrivains et les artistes ont apporté de tout temps leur contribution à ce genre de production.
Dédicace
Hommage d’un auteur à une personne : par un texte imprimé en début de volume (Molière, par exemple, faisait précéder ses comédies d’une dédicace au Roi) ou par une inscription manuscrite. Dans le premier cas, l’ouvrage est dédié à... ; dans le second cas, il est dédicacé à... Le dédicataire est la personne à qui un livre est dédié. Voir aussi « envoi »
Eau-forte
Procédé de gravure en creux. Sur une plaque de cuivre enduite de vernis, un artiste dessine une composition à l’aide d’une pointe d’acier. La plaque est soumise à un bain d’acide (« eau forte ») qui creuse le cuivre là où le vernis a été entamé par la pointe. Le cuivre débarrassé de son vernis est encré. L’encre logée dans les parties entamées de la plaque se reporte sur le papier par forte pression (presse en taille-douce, distincte de la presse typographique). Voir aussi « taille-douce ».
Édition
Ensemble du tirage d’un ouvrage. Parfois, pour laisser croire au public à un grand succès, certains éditeurs ont apposé sur une partie de la première édition des mentions fictives d’édition (Deuxième édition, Troisième, etc.). Par exemple Notre Dame de Paris de Victor Hugo. Voir « édition originale ».
Édition originale
Première publication d’un ouvrage en librairie généralement faite sous le contrôle ou avec le consentement de l’auteur (à l’exception, bien sûr, des publications posthumes). Elle est particulièrement recherchée. Voir aussi « première édition ».
Dans le cas d’une publication antérieure dans une revue, on parle d’édition « pré-originale ».
Émission
Ensemble d’exemplaires d’une même édition caractérisés par le moment où ils sont mis en vente. Divers éléments matériels permettent de les distinguer : titre de relai, couverture, mention fictive d’édition, etc. Par exemple, Les Chants de Maldoror ont été publiés en 1869 (première émission), puis, s’étant alors mal vendus, remis en vente en 1874 (deuxième émission).
Enluminure
Illustration ou décoration à la main de manuscrits ou plus rarement de certains imprimés précieux. On emploie aussi le terme de « miniature » ou plus généralement aujourd’hui de « peinture ».
Envoi
Dédicace autographe de l’auteur. Elle est un facteur d’intérêt et de valorisation de l’ouvrage. Voir aussi « ex-dono ».
Épreuves
Premières versions d’un texte imprimé soumises à l’auteur ou à l’éditeur pour corrections. Les exemplaires d’épreuves très corrigées, par Balzac ou Proust par exemple, peuvent être considérés comme des manuscrits.
Estampe
Gravure imprimée par n’importe quel procédé (bois, cuivre, pierre, acier, linoléum...). Elle peut être unique (monotype) ou à tirage très restreint. (…)Voir aussi « gravure », « lithographie », « eau-forte ».
État
Version d’une même édition ou d’une même planche (pour les estampes) qui peut différer des autres par des ajouts ou des suppressions parfois minimes.
Ex-dono
Inscription manuscrite portée sur un livre pour l’offrir, mais qui, par opposition à « l’envoi », n’est pas forcément de la main de l’auteur.
Exemplaire de tête
Voir « Grands papiers ».
Ex-libris
Signifiant littéralement « d’entre les livres », c’est un signe de propriété. Ce peut être une inscription manuscrite, un simple carré de papier, une étiquette imprimée ou gravée, portant des initiales, un symbole, des armes, un nom... Il est en général apposé au verso du plat d’un volume. De nombreux artistes ont gravé des ex-libris : Gavarni a dessiné celui des Goncourt figurant deux doigts d’une main allongés sur une feuille de papier où se trouvent les initiales E et J (unis comme les doigts de la main). L’ex-libris est, en soi, un thème de collection pour de nombreux amateurs.
Fascicule ou livraison
Partie d’un ouvrage dont la publication est étalée dans le temps. À la fin de la parution, on peut relier l’ensemble en volumes. Cela s’est beaucoup fait au XIXe siècle.
Faux-titre
C’est l’abrégé du titre imprimé sur le feuillet précédant le titre. Il apparaît au XVIIe siècle.
Filigrane
Le filigrane ou marque d’eau est l’empreinte laissée dans la feuille de papier lors de sa fabrication et visible par transparence. Il est la marque du fabricant.
Format
Un livre est généralement rectangulaire dans le sens de la hauteur, il peut l’être aussi dans le sens de la largeur (format oblong ou à l’italienne).
Le format d’un livre s’exprime rarement en centimètres mais plutôt en fonction du pliage de la feuille fournie par le papetier à l’imprimeur.
La grande feuille non pliée sur laquelle on imprime 2 pages est dite « in-plano ».
Une feuille pliée en deux (4 pages) donne un format « in-folio » (environ 50 cm),
une feuille pliée en quatre (8 pages) est un « in-quarto » (in-4) (environ 30 cm),
en huit (16 pages) est un « in-octavo » (in-8) (moins de 25 cm).
On trouve aussi des formats « in-douze » (in-12), « in-seize » (in-16), « in-vingt-quatre » (in-24), « in-trente-deux » (in 32).
À noter que la dimension des feuilles, donc celle des formats, a évolué au cours des temps, ou selon les lieux, en fonction de l’industrialisation de la fabrication du papier.
Frontispice
Composition gravée ou imprimée placée, en général, en regard du titre.
Gardes
Feuillets de papier, généralement blanc, parfois décoré, placés ou collés en tête et en fin d’un volume pour assurer la liaison entre la couverture (ou la reliure) et le corps de l’ouvrage. Dans des exemplaires luxueux, le relieur peut également utiliser des matériaux précieux (peau, étoffes, etc.) pour les gardes.
Grands papiers
De tout temps, les éditeurs ont voulu distinguer des exemplaires de luxe : à l’origine, avec de plus grands formats, d’où l’appellation « grands papiers ». Avec aussi des tirages restreints et numérotés, imprimés sur des matières nobles (peau de vélin et papier de Hollande pour les livres anciens, papier de Chine, du Japon et aussi papier de Hollande plus tard). Ces « grands papiers » sont aussi appelés « exemplaires de tête » ou « tirages de tête ». Étant beaucoup plus rares et en nombre restreint, ils sont recherchés.
Gravure originale
L’élément imprimant (cuivre, acier, zinc, pierre, bois) doit avoir été dessiné et gravé de la main même de l’artiste. Le nombre des épreuves est d’ordinaire indiqué. Lorsqu’elles sont intégrées à un livre, « la justification » du tirage se trouve à la fin de l’ouvrage. Ce tirage est, en général, exécuté par des artisans hautement qualifiés d’après le « bon à tirer », ou épreuve définitive, approuvé par l’artiste. Voir aussi « estampe » et « taille-douce ».
Hors-texte
Illustration imprimée, indépendamment du texte, et insérée par la suite, par le brocheur ou le relieur. Elle peut comporter une légende. Si elle es imprimée avec le texte, elle est dite « in texte ».
Incunable
"Incunabulum" = berceau. Un ouvrage datant des débuts de l'imprimerie, paru avant la fin de l'année 1500.
Justification
Largeur de l’impression typographique.
Justification de tirage
Elle apparaît au XVIIIe siècle. Placée au début ou à la fin d’un volume, c’est l’indication donnée par l’éditeur du tirage d’une édition, spécifiant les différents types d’exemplaires publiés et de papiers utilisés.
Libelle
Écrit court et polémique.
Libraire
À l’origine, imprimeur, éditeur et libraire ne faisaient qu’un. Aujourd’hui, l’appellation ne concerne plus que celui qui vend des livres.
Librairie ancienne
Cette dénomination apparaît en 1804 pour la distinguer de la librairie « nouvelle » . Dans la librairie ancienne se vendaient les livres imprimés avant 1801 et les livres d’occasion, alors que la librairie nouvelle se consacrait aux nouveautés. On dénombrait alors à Paris plus de librairies anciennes que de librairies vendant du neuf. Aujourd’hui, c’est le contraire.
Librairie ancienne et moderne
Elle se consacre aux livres et documents anciens, d’hier jusqu’à nos jours, et aux livres récents épuisés, par opposition à la « librairie » sans appellation particulière, dont le domaine est le livre neuf et disponible chez les éditeurs.
Lithographie
Mise au point au début du XIXe siècle. L’élément imprimant est une pierre calcaire sur laquelle l’artiste dessine au crayon ou à l’encre grasse. La pierre et le papier passent ensuite sous la presse. Voir aussi « estampe ».
Livre ancien
Par convention, un livre imprimé avant 1800.
Livre de peintre
Il unit auteurs et artistes peintres, et par ce terme on désigne généralement les livres illustrés de gravures originales par de grands artistes, tels que Delacroix, Manet, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Ernst, Dali, Picasso, Derain... Ils sont le plus souvent à tirage restreint et sur papier de luxe. On a aujourd’hui tendance à designer par « livre d’artiste » un ouvrage entièrement conçu et réalisé par le peintre. Le débat reste cependant ouvert.
Livre moderne
Par convention, un livre imprimé à partir de la fin du XIXe siècle.
Livre-objet
Création plastique dont le livre n’est qu’un des éléments. Il a fait son apparition dans les années 1950.
Livre romantique
Par convention, un livre imprimé autour des années 1810/1820 et jusque vers 1860/1880.
Livre truffé
Livre dans lequel on a incorporé des documents : portraits, dessins originaux, états intermédiaires de gravure, prières d’insérer, lettres, etc. Par exemple : une édition originale d’Hernani dans laquelle on a ajouté une lettre de Victor Hugo.
Manchette
Texte écrit ou imprimé en marge d’une page et résumant le contenu d’un chapitre ou d’un paragraphe.
Manuscrit
Texte écrit à la main. S’il est de la main même de l’auteur, il est dit « manuscrit autographe ». Il peut être enluminé. Voir aussi « autographe » et « enluminure ».
Miniature
Voir « enluminure ».
Minuscule
Livre de très petit format, ne dépassant pas, en principe, 70 millimètres de hauteur.
Miscellanées
« Recueil d’écrits divers, du latin miscellanea, choses mêlées » (Le Robert Historique).
Papier
La qualité du papier est un élément décisif de l’effet d’une typographie et d’une gravure, d’où son importance pour les amateurs. La matière première (souvent des chiffons) doit être mise en charpie et subir un pourrissage avant d’être réduite en pâte par les maillets du moulin.
· Le papier de Chine provient de l’écorce de bambou. Il est très fin, légèrement gris. Certains estiment qu’il rend comme nul autre toutes les nuances de la gravure.
· Le papier de Hollande était à l’origine un papier vergé, d’excellente qualité et fabriqué en Hollande. Au XXe siècle, il existe aussi un papier vélin de Hollande.
· Le papier du Japon est fabriqué avec l’écorce du mûrier ou d’autres végétaux japonais. Il est très apprécié. Il existe en trois qualités (japon ancien, japon impérial et japon nacré) qui offrent des tonalités différentes.
· Le papier de Madagascar est issu de végétaux cultivés dans cette île. Il ressemble au japon et il est moins coûteux.
· Le papier vergé : son nom provient des traces (vergeures) laissées en filigrane lors de sa fabrication.
· Le papier vélin inventé par Baskerville en 1750, très lisse et sans vergeure, permet un bien meilleur tirage des textes et des gravures.
· Les « Arches », « Lafuma », « Rives », « Montval », « Auvergne », papiers de qualité, doivent leur nom aux moulins à papier qui les fabriquaient.
Photographie
Elle intervient à plusieurs titres. La photographie originale a d’abord été collée, dans le livre, comme moyen d’illustration, dès avant 1850 (exemple Égypte, Nubie, Palestine et Syrie de Maxime Du Camp et Flaubert, en 1852).
La photographie a été ensuite traduite par différents procédés (notamment héliogravure et phototypie). Après avoir connu une grande faveur avec le Surréalisme, elle est devenue une partie importante de la bibliophilie contemporaine.
Planche
Illustration hors-texte, quel que soit le procédé d’impression.
Plaquette
Brochure de quelques pages. Voir aussi « brochure ».
Pochoir
Procédé manuel de mise en couleurs. Le coloriage se fait à travers une fenêtre en carton, zinc, cuivre ou aluminium, découpée selon les contours de la couleur choisie. Les couleurs sont passées au pinceau ou à l’aide d’une brosse, les unes après les autres ou par superposition.
Préfaçon
Édition sauvage d’un texte, parue avant l’édition originale préparée par l’auteur. Elle était fabriquée généralement en Belgique au XIXe siècle à partir de textes ou feuilletons parus dans des périodiques (édition pré-originale).
Première édition
C’est la première édition dans l’ordre chronologique. Ce n’est pas nécessairement l’édition originale, si elle n’a pas été effectuée sous le contrôle de l’auteur. Voir « édition originale ». Dans le cas d’une traduction, on dira « première édition française ».
Recueil factice
Il réunit sous une même reliure des brochures ou plaquettes éditées séparément, en général sur un même thème.
Réglé (exemplaire réglé)
Encadrement du texte tracé à la main et à la plume, presque toujours à l’encre rouge, en vue de souligner la disposition harmonieuse de la typographie d’une page. C’est une marque de soin particulier porté à un exemplaire.
Reliure (cf. rubrique Reliure)
Remboîtage
Opération qui consiste à placer un livre dans une reliure qui n’est pas sa reliure d’origine.
Rousseurs
Taches brunes ou sépia que l’on trouve sur le papier. Elles sont rares dans les volumes d’avant la fin du XVIIIe siècle, plus fréquentes dans les ouvrages romantiques. Dues à la fois à l’humidité et à la nature du papier, elles déprécient plus ou moins l’ouvrage qui en contient. Des spécialistes peuvent « laver » un livre.
Rubriqué (exemplaire rubriqué)
Rehaut coloré à la plume ou au pinceau de certaines lettres dans les premiers livres imprimés (incunables et XVIe siècle).
Signature
Marque distinctive imprimée au bas de certains feuillets, destinée à faciliter le bon ordre de l’assemblage des cahiers. C’est généralement une ou plusieurs lettres suivies de chiffres.
Suite
Série de gravures, en général d’un même artiste. Plus fréquemment, de nos jours, une série de gravures accompagnant un livre, tirée à un petit nombre d’épreuves, souvent en différents états et sur des papiers différents de celui du livre.
Taille-douce
Terme qui regroupe toutes les techniques de gravure sur cuivre : eau-forte, pointe sèche, burin. Voir aussi « gravure ».
Tirage
En gravure, c’est le nombre déterminé d’épreuves obtenues à partir de la même matrice.
Pour le livre, le tirage est l’ensemble des exemplaires d’un ouvrage imprimés en une seule fois. C’est à partir de la seconde moitié du XIXesiècle que les bibliophiles ont suscité des tirages limités et numérotés, sur un ou plusieurs beaux papiers. Voir aussi « justification de tirage » et « suite ».
Tiré à part
Impression séparée, à tirage restreint, d’un texte paru dans une revue ou un recueil collectif. Il constitue souvent la véritable édition originale (dite « pré-originale ») d’un texte.
Titre
On entend généralement par « titre » la page comportant les éléments matériels permettant d’identifier l’ouvrage : l’auteur, le titre du livre, l’illustrateur, l’éditeur, les date et lieu d’édition, etc. Il est souvent précédé d’un feuillet de faux-titre qui donne, presque toujours, le titre seul, simplifié.
Titre de relai : pour écouler une partie d’invendus d’un ouvrage, on remplace le titre par un nouveau feuillet de titre, appelé alors « titre de relai » (voir « émission »).
Titre courant
Rappel parfois abrégé du titre de l’ouvrage placé dans la marge supérieure de chaque page.
Vignette
À l’origine un ornement dans un texte imprimé, en forme de pampres qui lui donnent son nom. Elle devient une estampe de petite dimension, sur bois ou sur métal, agrémentant et décorant un texte, employée en bandeau, en cul-de-lampe ou en in-texte. Voir aussi « estampe ».
© Articles extraits du site internet du SLAM (Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne) www.slam-livre.fr
La reliure est l’habillage de protection du livre qui peut aussi être, en soi, une véritable œuvre d’art.
Ais
dans les reliures médiévales et jusqu’au milieu du XVIe siècle, plat de bois recouvert de peau (remplacé plus tard par du carton).
Armes, Armoiries
marques héraldiques de possession frappées sur une reliure.
Basane
peau de mouton utilisée pour la reliure ordinaire.
Box
peau de veau préparée au chrome, à l’aspect lisse et brillant, qui convient particulièrement à la reliure de luxe moderne.
Bradel
procédé inventé par le relieur Bradel à la fin du XVIIIe siècle, caractérisé par un dos sans nerfs, une gorge à la charnière des plats, le volume s’ouvrant alors plus facilement.
Chagrin
cuir à petit grain, fabriqué à partir de peaux d’âne, de mulet, de cheval.
Charnière
articulation du plat et du dos d’un volume.
Coiffe
extrémité du dos d’un livre, l’une est la coiffe de tête (haut), l’autre est la coiffe de queue (bas). Il est fortement déconseillé de saisir un livre par la coiffe.
Contreplat
intérieur du plat d’une reliure.
Côté chair
partie intérieure d’une peau.
Côté fleur
partie extérieure d’une peau.
Couvrure
recouvrement d’un volume par du cuir, de la toile, du parchemin, etc.
Cuir de Russie
traité dans un bain d’écorces de bouleau, il résiste particulièrement aux moisissures. D’où sa réputation auprès des bibliophiles ; mais il est fragile.
Décor à froid
reliure décorée ou estampée, d’où l’or est absent.
Demi-reliure
couvrure du dos du livre, empiétant plus ou moins sur les plats, en cuir ou toile ou parchemin, la partie restante étant le plus souvent recouverte d’un papier.
Doublure
revêtement de luxe du contreplat de la reliure, en veau, maroquin, daim, soie, etc. (reliure doublée).
Dos
partie visible du livre, lorsqu’il est rangé dans la bibliothèque. Il porte généralement le nom de l’auteur et le titre.
Estampage
procédé de décor de reliure par frappe de fer ou de plaque.
Fers
instruments pour réaliser des impressions dorées ou à froid sur une reliure.
Galuchat
peau de poisson (requin ou raie) utilisée surtout au XVIIe siècle. Les années 20 le remirent à la mode.
Gouttière
partie du livre opposée au dos (tranche extérieure).
Jaspure
décoration de la tête et des tranches par de petites taches de couleur.
Janséniste
reliure en pleine peau de belle qualité, sans aucun ornement extérieur.
Maroquin
cuir de chèvre, venant à l’origine du Maroc. C’est le plus noble des cuirs. Il est épais et solide.
Mors
limite entre le dos et les plats du livre.
Nerfs
ils servent à la couture des cahiers et font saillie au dos de la reliure. Certaines reliures sont à dos lisse ou à faux nerfs.
Page de garde
voir « gardes ».
Parchemin
peau de mouton ou d’âne, traitée à la chaux, à l’aspect blanc et translucide, parfois légèrement marbré.
Percaline
toile fine utilisée en reliure dès l’époque romantique.
Pied
voir « queue ».
Plaque
décor gravé sur métal appliqué d’un seul coup de presse sur un plat de reliure.
Plats
les deux parties latérales (supérieure et inférieure) de la reliure.
Pleine reliure
couvrure faite d’une seule matière, l’ouvrage étant entièrement recouvert de cuir, toile ou autre.
Queue
partie inférieure du livre (ou pied).
Reliure à coins
demi-reliure, dont les coins sont généralement recouverts du même matériau que le dos.
Tête
partie supérieure du livre.
Toile
utilisée en reliure à partir de l’époque romantique.
Tranches
les trois côtés du livre, autres que le dos et les plats, et formés par l’épaisseur des pages. Selon les époques, elles ont été jaspées, dorées, argentées, ciselées, peintes, marbrées, mouchetées, rougies ou jaunies.
Truie (peau de)
peau de cochon, utilisée principalement au XVIe siècle, souvent estampée à froid.
Veau
autrefois le plus employé de tous les cuirs, avec une riche variété de teintes.
Vélin
peau de veau ou d’agneau de belle qualité, traitée comme le parchemin, mais plus fine et plus blanche.
© Articles extraits du site internet du SLAM (Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne) www.slam-livre.fr
Ais
dans les reliures médiévales et jusqu’au milieu du XVIe siècle, plat de bois recouvert de peau (remplacé plus tard par du carton).
Armes, Armoiries
marques héraldiques de possession frappées sur une reliure.
Basane
peau de mouton utilisée pour la reliure ordinaire.
Box
peau de veau préparée au chrome, à l’aspect lisse et brillant, qui convient particulièrement à la reliure de luxe moderne.
Bradel
procédé inventé par le relieur Bradel à la fin du XVIIIe siècle, caractérisé par un dos sans nerfs, une gorge à la charnière des plats, le volume s’ouvrant alors plus facilement.
Chagrin
cuir à petit grain, fabriqué à partir de peaux d’âne, de mulet, de cheval.
Charnière
articulation du plat et du dos d’un volume.
Coiffe
extrémité du dos d’un livre, l’une est la coiffe de tête (haut), l’autre est la coiffe de queue (bas). Il est fortement déconseillé de saisir un livre par la coiffe.
Contreplat
intérieur du plat d’une reliure.
Côté chair
partie intérieure d’une peau.
Côté fleur
partie extérieure d’une peau.
Couvrure
recouvrement d’un volume par du cuir, de la toile, du parchemin, etc.
Cuir de Russie
traité dans un bain d’écorces de bouleau, il résiste particulièrement aux moisissures. D’où sa réputation auprès des bibliophiles ; mais il est fragile.
Décor à froid
reliure décorée ou estampée, d’où l’or est absent.
Demi-reliure
couvrure du dos du livre, empiétant plus ou moins sur les plats, en cuir ou toile ou parchemin, la partie restante étant le plus souvent recouverte d’un papier.
Doublure
revêtement de luxe du contreplat de la reliure, en veau, maroquin, daim, soie, etc. (reliure doublée).
Dos
partie visible du livre, lorsqu’il est rangé dans la bibliothèque. Il porte généralement le nom de l’auteur et le titre.
Estampage
procédé de décor de reliure par frappe de fer ou de plaque.
Fers
instruments pour réaliser des impressions dorées ou à froid sur une reliure.
Galuchat
peau de poisson (requin ou raie) utilisée surtout au XVIIe siècle. Les années 20 le remirent à la mode.
Gouttière
partie du livre opposée au dos (tranche extérieure).
Jaspure
décoration de la tête et des tranches par de petites taches de couleur.
Janséniste
reliure en pleine peau de belle qualité, sans aucun ornement extérieur.
Maroquin
cuir de chèvre, venant à l’origine du Maroc. C’est le plus noble des cuirs. Il est épais et solide.
Mors
limite entre le dos et les plats du livre.
Nerfs
ils servent à la couture des cahiers et font saillie au dos de la reliure. Certaines reliures sont à dos lisse ou à faux nerfs.
Page de garde
voir « gardes ».
Parchemin
peau de mouton ou d’âne, traitée à la chaux, à l’aspect blanc et translucide, parfois légèrement marbré.
Percaline
toile fine utilisée en reliure dès l’époque romantique.
Pied
voir « queue ».
Plaque
décor gravé sur métal appliqué d’un seul coup de presse sur un plat de reliure.
Plats
les deux parties latérales (supérieure et inférieure) de la reliure.
Pleine reliure
couvrure faite d’une seule matière, l’ouvrage étant entièrement recouvert de cuir, toile ou autre.
Queue
partie inférieure du livre (ou pied).
Reliure à coins
demi-reliure, dont les coins sont généralement recouverts du même matériau que le dos.
Tête
partie supérieure du livre.
Toile
utilisée en reliure à partir de l’époque romantique.
Tranches
les trois côtés du livre, autres que le dos et les plats, et formés par l’épaisseur des pages. Selon les époques, elles ont été jaspées, dorées, argentées, ciselées, peintes, marbrées, mouchetées, rougies ou jaunies.
Truie (peau de)
peau de cochon, utilisée principalement au XVIe siècle, souvent estampée à froid.
Veau
autrefois le plus employé de tous les cuirs, avec une riche variété de teintes.
Vélin
peau de veau ou d’agneau de belle qualité, traitée comme le parchemin, mais plus fine et plus blanche.
© Articles extraits du site internet du SLAM (Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne) www.slam-livre.fr
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Acheter
Par définition, la vente publique est ouverte à tous. Tout particulier peut acheter. Si un amateur ne voit pas son enchère couverte par une enchère supérieure, l’objet lui est adjugé. Les frais à la charge de l’acheteur sont fixés à un taux allant de 9 à 20 %, dégressif en fonction de l’enchère, en sus du prix d’adjudication (plus la TVA sur les frais à 19,6 %, à l’exception des livres qui supportent un taux de 5,5 %). Dans le cadre d'une vente judiciaire, les frais sont de 14,352 %.
Adjudication
C’est par le mot "adjugé" que les enchères sont éteintes et la propriété de l’objet transférée.
Avance
Avant la vente, possibilité pour un vendeur d’obtenir de la maison de ventes une avance sur le produit de la vente (sans limite de pourcentage du prix d’adjudication).
Bordereau
Justificatif faisant office de facture, remis à l’acheteur par le commissaire-priseur et sur lequel figurent les caractéristiques de l’objet (description, époque, dimensions), ses références au catalogue, le prix d’adjudication et le montant des frais. Il représente le titre de paiement et de propriété, utile pour les transactions ultérieures, ou pour une éventuelle assurance de l’objet.
Bulletin
Remis par le crieur lors de l’adjudication, il permet, après paiement, de prendre possession de votre achat. Ne le perdez surtout pas ! La personne qui le trouverait pourrait se faire attribuer l’objet auquel il correspond.
Catalogue
Ouvrage imprimé où sont décrits, numérotés dans l’ordre de la vacation et parfois reproduits, les meubles et objets constituant la vente. Les catalogues sont fréquemment accompagnés d’un tableau d’estimations. Ils constituent un guide indispensable pour suivre la vente. Certains existent aussi en version électronique sur Internet (...).
Clerc
Collaborateur du commissaire-priseur habilité ou judiciaire, il peut communiquer les estimations et prendre les ordres d’achat.
Commissionnaire
Homme de la manutention et du transport. Les commissionnaires installent les objets pour les expositions, les présentent pendant la vente et peuvent assurer, sur demande, le transport à domicile.
Crieur
Il circule pendant la vente parmi le public et, comme son nom l’indique, annonce les enchères portées et remet les bulletins.
Droit de préemption
Droit accordé à l’État, par la loi du 21 décembre 1921, d’acquérir, par l’intermédiaire de ses musées nationaux, un objet en vente publique en se substituant au dernier enchérisseur. Intervenant une fois l’adjudication prononcée, le droit de préemption est exercé sur proposition du ministère de la Culture, pour le compte des musées nationaux.
Enchères
Offre d’une somme supérieure à la mise à prix ou aux offres précédentes, au cours d’une adjudication.
Estimation
Évaluation d’une oeuvre, donnée par un expert, une personne habilitée dans une société de ventes volontaires, ou une étude.
Étude
Office du commissaire-priseur judiciaire, seul habilité à diriger les ventes judiciaires, c’est-à-dire prescrites par la loi ou par une décision de justice.
Expert
L’expertise d’un bien consiste à l’identifier pour l’évaluer. Dans la plupart des ventes spécialisées, la personne habilitée à diriger les ventes se fait assister d’un ou plusieurs experts, reconnus dans leur domaine, qui effectuent les recherches nécessaires à la qualification de l’objet.
Expositions
Les expositions des objets mis en vente ont lieu généralement la veille de la vacation, entre 11 h et 18 h, et le matin de la vente, entre 11 h et 12 h.
Folle enchère
Il peut arriver qu’un imprudent se laisse entraîner à porter une enchère qu’il est dans l’incapacité d’honorer. On dit qu’il y a alors « folle enchère ». L’objet sera remis en vente, mais s’il n’atteint pas le prix de l’adjudication précédente, l’étourdi devra régler la différence !
Garantie
Les acheteurs bénéficient d’une garantie légale de dix ans quant à l’authenticité de l’objet acquis, tel qu’il est décrit au procès-verbal, dans le catalogue et sur le bordereau.
Mise à prix
Point de départ des enchères, qui, en général, se situe à environ 50% ou 75% de l’estimation.
Ordre d’achat
Un collectionneur intéressé par un objet figurant dans une vente à laquelle il ne pourra pas assister peut laisser un ordre d’achat au commissaire-priseur, ou à l’expert, en fixant une enchère maximum. Ces ordres sont effectués gracieusement.
Paiement
Il se fait sur présentation du bulletin, au comptant, en espèces ou par chèque. Dans le dernier cas, si l’acheteur n’est pas connu du commissaire-priseur ou de l’expert, l’objet peut éventuellement n’être délivré qu’après encaissement.
Prix de réserve
Minimum confidentiel convenu entre le vendeur et le commissaire-priseur, en dessous duquel l’objet ne sera pas adjugé.
Rachat
Lorsqu’un objet n’atteint pas le prix de réserve fixé par le vendeur en accord avec le commissaire-priseur, la transaction n’a pas lieu et l’objet revient à son propriétaire.
Société de ventes volontaires (SVV)
Les ventes volontaires, issues de la libre décision d’une personne de vendre tout ou partie de ses biens, doivent être dirigées par des sociétés commerciales de droit privé – détenues par une personne, des associés ou actionnaires –, agréées par le Conseil des ventes volontaires et ayant au moins un dirigeant, associé ou salarié titulaire du diplôme de commissaire-priseur.
Vendre
Pour présenter un objet aux enchères, il suffit de prendre contact avec une société de vente, une étude, ou un expert qui procéderont à une estimation de l’objet. En accord avec le vendeur, on fixe ensuite le "prix de réserve". Le vendeur signe alors une réquisition de vente. Les frais, établis par les sociétés de ventes volontaires, sont variables. Il convient d’y ajouter la TVA.
Les frais légaux, d’un montant de 7 % hors taxe, s’appliquent dans le cadre d’une vente judiciaire.
© Articles extraits du site internet de la Gazette de l'Hôtel Drouot www.gazette-drouot.com
Par définition, la vente publique est ouverte à tous. Tout particulier peut acheter. Si un amateur ne voit pas son enchère couverte par une enchère supérieure, l’objet lui est adjugé. Les frais à la charge de l’acheteur sont fixés à un taux allant de 9 à 20 %, dégressif en fonction de l’enchère, en sus du prix d’adjudication (plus la TVA sur les frais à 19,6 %, à l’exception des livres qui supportent un taux de 5,5 %). Dans le cadre d'une vente judiciaire, les frais sont de 14,352 %.
Adjudication
C’est par le mot "adjugé" que les enchères sont éteintes et la propriété de l’objet transférée.
Avance
Avant la vente, possibilité pour un vendeur d’obtenir de la maison de ventes une avance sur le produit de la vente (sans limite de pourcentage du prix d’adjudication).
Bordereau
Justificatif faisant office de facture, remis à l’acheteur par le commissaire-priseur et sur lequel figurent les caractéristiques de l’objet (description, époque, dimensions), ses références au catalogue, le prix d’adjudication et le montant des frais. Il représente le titre de paiement et de propriété, utile pour les transactions ultérieures, ou pour une éventuelle assurance de l’objet.
Bulletin
Remis par le crieur lors de l’adjudication, il permet, après paiement, de prendre possession de votre achat. Ne le perdez surtout pas ! La personne qui le trouverait pourrait se faire attribuer l’objet auquel il correspond.
Catalogue
Ouvrage imprimé où sont décrits, numérotés dans l’ordre de la vacation et parfois reproduits, les meubles et objets constituant la vente. Les catalogues sont fréquemment accompagnés d’un tableau d’estimations. Ils constituent un guide indispensable pour suivre la vente. Certains existent aussi en version électronique sur Internet (...).
Clerc
Collaborateur du commissaire-priseur habilité ou judiciaire, il peut communiquer les estimations et prendre les ordres d’achat.
Commissionnaire
Homme de la manutention et du transport. Les commissionnaires installent les objets pour les expositions, les présentent pendant la vente et peuvent assurer, sur demande, le transport à domicile.
Crieur
Il circule pendant la vente parmi le public et, comme son nom l’indique, annonce les enchères portées et remet les bulletins.
Droit de préemption
Droit accordé à l’État, par la loi du 21 décembre 1921, d’acquérir, par l’intermédiaire de ses musées nationaux, un objet en vente publique en se substituant au dernier enchérisseur. Intervenant une fois l’adjudication prononcée, le droit de préemption est exercé sur proposition du ministère de la Culture, pour le compte des musées nationaux.
Enchères
Offre d’une somme supérieure à la mise à prix ou aux offres précédentes, au cours d’une adjudication.
Estimation
Évaluation d’une oeuvre, donnée par un expert, une personne habilitée dans une société de ventes volontaires, ou une étude.
Étude
Office du commissaire-priseur judiciaire, seul habilité à diriger les ventes judiciaires, c’est-à-dire prescrites par la loi ou par une décision de justice.
Expert
L’expertise d’un bien consiste à l’identifier pour l’évaluer. Dans la plupart des ventes spécialisées, la personne habilitée à diriger les ventes se fait assister d’un ou plusieurs experts, reconnus dans leur domaine, qui effectuent les recherches nécessaires à la qualification de l’objet.
Expositions
Les expositions des objets mis en vente ont lieu généralement la veille de la vacation, entre 11 h et 18 h, et le matin de la vente, entre 11 h et 12 h.
Folle enchère
Il peut arriver qu’un imprudent se laisse entraîner à porter une enchère qu’il est dans l’incapacité d’honorer. On dit qu’il y a alors « folle enchère ». L’objet sera remis en vente, mais s’il n’atteint pas le prix de l’adjudication précédente, l’étourdi devra régler la différence !
Garantie
Les acheteurs bénéficient d’une garantie légale de dix ans quant à l’authenticité de l’objet acquis, tel qu’il est décrit au procès-verbal, dans le catalogue et sur le bordereau.
Mise à prix
Point de départ des enchères, qui, en général, se situe à environ 50% ou 75% de l’estimation.
Ordre d’achat
Un collectionneur intéressé par un objet figurant dans une vente à laquelle il ne pourra pas assister peut laisser un ordre d’achat au commissaire-priseur, ou à l’expert, en fixant une enchère maximum. Ces ordres sont effectués gracieusement.
Paiement
Il se fait sur présentation du bulletin, au comptant, en espèces ou par chèque. Dans le dernier cas, si l’acheteur n’est pas connu du commissaire-priseur ou de l’expert, l’objet peut éventuellement n’être délivré qu’après encaissement.
Prix de réserve
Minimum confidentiel convenu entre le vendeur et le commissaire-priseur, en dessous duquel l’objet ne sera pas adjugé.
Rachat
Lorsqu’un objet n’atteint pas le prix de réserve fixé par le vendeur en accord avec le commissaire-priseur, la transaction n’a pas lieu et l’objet revient à son propriétaire.
Société de ventes volontaires (SVV)
Les ventes volontaires, issues de la libre décision d’une personne de vendre tout ou partie de ses biens, doivent être dirigées par des sociétés commerciales de droit privé – détenues par une personne, des associés ou actionnaires –, agréées par le Conseil des ventes volontaires et ayant au moins un dirigeant, associé ou salarié titulaire du diplôme de commissaire-priseur.
Vendre
Pour présenter un objet aux enchères, il suffit de prendre contact avec une société de vente, une étude, ou un expert qui procéderont à une estimation de l’objet. En accord avec le vendeur, on fixe ensuite le "prix de réserve". Le vendeur signe alors une réquisition de vente. Les frais, établis par les sociétés de ventes volontaires, sont variables. Il convient d’y ajouter la TVA.
Les frais légaux, d’un montant de 7 % hors taxe, s’appliquent dans le cadre d’une vente judiciaire.
© Articles extraits du site internet de la Gazette de l'Hôtel Drouot www.gazette-drouot.com